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Premier interrogatoire de Marie-Antoinette. — Chauveau-Lagarde et Tronçon-Ducoudray, ses défenseurs. — La Reine devant le Tribunal criminel extraordinaire. — Acte d’accusation. — Les témoins, les dépositions, les demandes du président, les réponses de la Reine. — Réponse de la Reine à l’accusation d’Hébert. — Épuisement physique de la Reine. — Clôture des débats. — Le procès de la Reine par le Père Duchêne. — Marie-Antoinette condamnée et ramenée à la Conciergerie.


Tout à coup Marie-Antoinette est amenée au Palais de Justice et interrogée. C’est un interrogatoire secret, qui n’a pour témoins qu’Herman, président du Tribunal criminel extraordinaire, l’accusateur public Fouquier, le greffier Fabricius[1]. Cependant cette question soudaine n’arrache à la Reine rien d’indigne pour elle-même, rien de compromettant pour les autres. Attaquée à l’improviste,

  1. La Quotidienne ou la Gazette universelle, jeudi 17 et vendredi 18 octobre 1793.