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II

Chagrins maternels de Marie-Antoinette. — Mort du Dauphin. Éloignement de la Reine du salon de madame de Polignac. — La comtesse d’Ossun. — Séparation de la Reine et des Polignac, après la prise de la Bastille. — Correspondance de la Reine avec madame de Polignac. — La Révolution et la Reine. — Plan d’assassinat de la Reine. — Le 5 octobre. — Le 6 octobre. — MM. de Miomandre et du Repaire. — La Reine au balcon de Versailles. — Réponses de la Reine au Comité des recherches et au Châtelet.


Les fureurs d’un peuple, les haines de la France, les intérêts de l’Europe conjurés contre Marie-Antoinette, le présent la tourmentant d’alarmes, l’avenir l’inquiétant de menaces et de pressentiments, Marie-Antoinette ne trouvait point même un refuge et une paix dans son cœur. En ces dernières années, elle avait été abandonnée de ces joies sereines de la maternité qui, avec des caresses d’enfant, consolent de tout souci et font envoler tout chagrin. Il y avait un an qu’elle avait perdu sa dernière fille, sa