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IV

Ennui de Marly. — Le petit Trianon. — La vie au petit Trianon. — Le palais, les appartements, le mobilier. — Le jardin français, la salle des fraîcheurs. — Le jardin anglais, le pavillon du Belvédère, le hameau, etc. — La société de la Reine au petit Trianon. — Le baron de Besenval, le comte de Vaudreuil, M. d’Adhémar. — Les femmes. — Diane de Polignac. — Caractère de l’esprit de la Reine. — Sa protection des lettres et des arts. — Son goût de la musique et du théâtre. — Le théâtre du petit Trianon.


Marly avait été jusqu’alors le palais d’été de la cour de France. Mais Marly, c’était Versailles encore. La royauté y demeurait en représentation. Jusqu’à la moitié du règne de Louis XV, les dames y avaient porté « l’habit de cour de Marly ». Les diamants, les plumes, le rouge, les étoffes brodées et lamées d’or y étaient d’uniforme. L’ombre de Louis XIV, sa grandeur et son ennui, emplissaient encore les pavillons et les jardins. Les bâtiments y avaient l’ordre et la hiérarchie d’un