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extérieur — et où la mémoire, l’intelligence, la volonté sont englouties en Dieu. »

Dans sa réunion d’autographes, la bibliothèque de Sienne possède quelques correspondances d’émigrées françaises, provenant du chevalier de Sarto, attaché à Mme Adélaïde de France. Il y a toute une correspondance d’une Brissac, la fille du duc de Nivernois, toute une correspondance d’une comtesse de Letourville, qui avait établi une fabrique de chapeaux de paille à Florence, en 1800, et lui demandait de faire de la réclame à sa petite industrie.

Mais de toutes les correspondances, écrites en langue française, la plus intéressante est celle de la comtesse Albany. Et je copie cette lettre de la comtesse, sur les Siennoises et les Florentines de 1800.

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« Je n’ai pas plus d’opinion des dames siennoises que des florentines, qui sont très vulgaires, excepté la Fabroni, qui est un peu moins ignorante que les autres, parce qu’elle est avec son mari, qui est une vraie bibliothèque ambulante. La Fabroni voit aussi des étrangers, et le peu de gens à Florence qui savent lire. D’après cela, vous jugerez qu’elle est mieux que les autres. La Pallavicini est de sa société ; elle est de nouveau, je crois, brouillée avec Titomanni, qu’elle accuse