nera l’explication de cette pierre de Florence qui, au
lieu d’avoir le ton doré des vieilles constructions des
villes du soleil, a le ton froid et triste d’une ville de
brouillard ?
D’anciennes maisons, comme la maison de Bianca Capello, encore plus lugubres que les palais : des maisons à l’ornementation de la façade, appelée sgrafita, où des figures et des arabesques, des sirènes et des cornes d’abondance fleuries, sont faites de lignes creuses, qu’on remplit de noir, à l’imitation d’une gravure sur ivoire : de vraies maisons demi-deuil.
Le Marché-Vieux, autour duquel dans le vieux passé
de Florence, se sont élevées les maisons des plus
illustres, des plus considérables familles de la ville, des
Tosinghi, des Nerli, des Amieri, des Torna Quinci, des
Arigucci, des Pegoletti, palais dans lesquels ces illustres
Florentins, il faut le dire, vivaient frugalement et
économiquement de légumes et de fruits. Oh ! en cette
ville, chez les grands, la chère était maigre. Le nouvelliste
Franco Sacchetti donne un détail de cette frugalité,
quand il décrit le dîner donné par le gonfalonier à un
célèbre médecin, consistant en un ventre de veau, des