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presque satanique avec ses ombres et ses demi-teintes, doucement verdâtres, dans des chairs veloutées du ton rose des pastels du dix-huitième siècle, avec son long cou de serpent, avec son regard, dont l’étroit filet blanc de l’œil, entre les deux lignes à demi fermées des paupières, luit comme l’acier d’une lame de couteau, — avec l’étrangeté de sa beauté perverse.


Teatro di Borgognissanti.

Des affiches attirantes comme celle-ci :

La sera di Mercoledì 23 gennajo
Si replica a richiesta
Griselda
ovvero
Virtù vince l’orgoglio
con Stenterello
gran titolato
Poscia pecorajo
E famoso suonator di zampogna.
Azione spettacolosa
Adorna di marce con trombe
Con caccia al naturale
e vari animali vivi
sulla scena
[1]

  1. Théâtre Borgognissanti — Ce soir, mercredi 23 janvier, reprise à la demande générale, de griselda ou la Vertu triomphant de l’Orgueil, avec Stenterello, grand seigneur, devenu berger, et fameux joueur de chalumeau. Pièce à grand spectacle, avec marches aux trompettes, et une chasse au naturel, où l’on voit sur la scène, divers animaux vivants.