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L’ABBAYE DE MOZAT.

qui recevait les étrangers, les moines en voyages et distribuait les aumônes ; 3o le prévôt, auquel incombaient la surveillance du paiement des redevances des fermiers ou des vassaux, la direction des procès, en un mot le soin de l’administration temporelle ; 4o les doyens ou surveillants de dix moines pendant le travail ; 5o le cellérier, préposé aux provisions de bouche et à la préparation de la nourriture, enfin 6o l’infirmier, chargé du soin des malades.

Cette organisation fut très-modifiée aux Xe et XIe siècles. On supprima dans certaines abbayes plusieurs des offices claustraux et on en ajouta d’autres. A Mozat, le nombre en était très-variable. Au commencement du XIIIe siècle, il était de neuf, mais il fut réduit à quatre à la suite de la révolte de Pierre d’Ysserpans en 1260. Toutefois, ce chiffre fut bientôt dépassé et l’abbaye de Cluny toléra cette infraction aux lois formelles qu’elle avait édictées.

Au XIVe siècle, les officiers claustraux prirent une grande importance. Leur nomination appartenait aux papes et aux évêques ; on accorda même des rétributions à ces fonctions qui, originairement, étaient gratuites.

L’abbé, chef du monastère, devait être élu par la communauté ; ce principe se trouve posé non-seulement dans la règle de saint Benoît, mais encore dans les lois de Justinien. Pour arriver à cette nomination, le prieur convoquait les moines en Chapitre. On entendait une