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L’ABBAYE DE MOZAT.

lavements à 12 sols, … et ses parties ainsi modérées ont monté à la somme de cent quatre-vingt-quatorze livres, onze sols. »


§ 7. — Discipline.


L’observation des moindres prescriptions de la règle était assurée par des sanctions pénales dont il n’appartenait même pas à l’abbé d’adoucir la rigueur. Nuit et jour, des surveillants ou circateurs parcouraient le couvent et rapportaient fidèlement à l’abbé ou aux officiers claustraux les manquements qu’ils avaient remarqués. Chaque cénobite était du reste un surveillant de ses frères et son devoir était de les dénoncer, s’il surprenait chez eux une faute ou une négligence.

Les fautes légères donnaient lieu d’abord à une simple réprimande que le coupable recevait à genoux devant l’abbé ou un officier claustral. S’il y avait récidive, il était privé de viande, de légumes, de vin…, on lui faisait entendre l’office le corps étendu sur la dalle, on lui imposait des veilles, etc… Enfin, on le frappait de l’excommunication monacale, isolement de dix, de vingt ou de quarante jours pendant lesquels il vivait à l’écart des autres religieux avec défense absolue de leur parler ; il ne pouvait ni chanter à l’office, ni recevoir la paix, ni aller à l’offrande.