démarches sont connues du public. Ô Moliere ! ô ma vie, mon espérance, mon unique trésor, concevez l’excès de mon amour, puisque la seule idée de vous perdre est pour moi le coup de la mort. Ah ! que tant de soupirs ne soient pas perdus !
Je n’y résiste plus… Voilà ma main : vous êtes mon épouse.
Ô momens ! ô bonheur ! que ma mère frémisse et meure de jalousie !
Demain, nous confirmerons ces nœuds aux autels.
Donnez-moi, du moins, l’anneau.
Tenez. (Il tire une de ses bagues et la donne à Isabelle.)
Oh ! cher époux, qu’elle est belle ! que mon doigt la reçoive de votre main.
Volontiers ; recevez la donc de moi. (Il prend la bague et la lui met au doigt.)
Que ma mère vienne actuellement jouir de mon triomphe !
Il ne faut pas, ma chère, que nous restions seuls ici.
Qu’il me va bien ! que je suis fière de le posséder !
J’ai des amis à souper ; cette scène ne manquerait pas de leur paraître très-ridicule. Entrez dans cette chambre ; vous y serez en sureté.