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Comédie.
Moliere[1].
Oh ! si j’en voulais croire les excellens conseils que me donnent tous les jours les plus grands talens, il n’y a pas une de mes pièces que je ne refisse trois, quatre et six fois d’un bout à l’autre. Aussi voilà mon axiome favori, peut-être ne le connaissez-vous pas : j’écoute tout le monde, et je fais ensuite ce que je juge à propos. (Il sort.)
Léandre (seul.)
Comment diable ! je n’ai point encore diné, et mes jambes fléchissent sous moi ! j’éprouve un besoin de dormir extraordinaire ! Bon ! j’aperçois un canapé dans la chambre voisine, cela se trouve à merveille dans la circonstance. Je vais me reposer jusqu’à ce que le son des verres me réveille et s’il dîne au logis, je dînerai avec Moliere.
Fin du second Acte.
- ↑ Moliere lisait volontiers et demandait à chacun son avis ; mais il ne suivait que le sien ordinairement, et il avait raison. L’auteur doit se satisfaire avant tout, et n’être jamais, dans son art, l’esclave du public. Celui-ci est trop heureux de prendre ce que le génie lui donne. (M. Mercier.)