Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
283
Comédie.
La Béjart.
Elle ne joue point, vous dis-je. (À sa fille.) Rentrez, encore une fois ; m’entendez-vous, Mademoiselle ?
Isabelle (à part.)
Malheureuse ! faut-il m’être livrée à ce méchant ! Ah ! le perfide, du moins, me donne une bonne leçon. (Elle sort.)
Scène VIII.
MOLIERE, LA BÉJART.
Moliere.
Ô Ciel ! qu’est-il donc arrivé ? que diable a donc
Isabelle ? Je suis perdu, si elle ne joue pas ce soir.
Les cagots vont publier que le Tartufe est de nouveau
défendu, que la permission était supposée, et que je
suis un imposteur moi-même. Mon intérêt, d’ailleurs,
n’est-il pas le vôtre, Madame ?
La Béjart.
Isabelle ne jouera point : et je ne veux pas jouer non plus, moi.
Moliere.
Comment ? que dites-vous ? avez-vous perdu de vue votre engagement ? Allez, vous êtes une folle.
La Béjart.
Et vous un monstre. (Elle sort.)