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Comédie.
Moliere (à part.)
Lui ouvrir mon cœur ! Je ne m’y fie pas. (Haut.) Je l’aime… comme un père.
La Béjart.
Eh bien ! si vous l’aimez en père, ne vous refusez donc pas aux moyens de lui assurer un sort.
Moliere.
Voulez-vous la marier ?
La Béjart.
Elle est encore trop jeune.
Moliere.
Elle est bien en âge de se marier. Mais que puis-je faire pour elle ?
La Béjart.
Vous voulez lui servir de père, n’est-ce pas ?
Moliere.
C’est le plus cher de mes vœux.
La Béjart.
Eh bien ! épousez sa mère.
Moliere.
C’est-à-dire vous, Madame ?
La Béjart.
Oui, moi. Me croyez-vous indigne de porter à mon doigt la preuve glorieuse de mon union avec vous ?
Moliere.
Madame… en vérité… vous méritez…
La Béjart.
Ma conduite vous déplaît-elle ?
Moliere.
Je vous estime, je vous ai toujours estimée.
La Béjart.
Quant à l’âge, je crois…