Allons donc !
Et votre diable de lait vous porte à la mélancolie. Faites comme moi, mon ami ; buvez, et vive la joie ! du lait ! toujours du lait ! c’est mêler le blanc au noir.
Je ne profiterai guère à votre triste école.
Ni moi à la vôtre, je vous en réponds.
S’enivrer ! quelle honte !
Dites-moi un peu, mon ami ; lequel de nous deux se couche le plus heureux ?
Comment en pourriez-vous juger ? Un homme ivre ne connaît pas le charme du besoin.
Oh ! oh ! la philosophie m’a desséché le palais ; et votre morale, mon cher, m’altère singulièrement.
Voulez-vous une tasse de thé au lait ?
Mille graces ! Je préfère une bouteille du Rhin ou de Bourgogne.
Comment à l’heure qu’il est ?
Je ne bois point, comme vous pourriez le croire ; à toutes les heures du jour : je bois quand j’ai soif. Si vous étiez un galant homme, un véritable ami, vous me feriez servir sur le champ.