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COMÉDIE.

Scène DERNIÈRE.

Les Mêmes ; le Comte d’AUSPINGH.
Le Comte.


Me voilà, ma chère fille ; me voilà, gendre adoré !

Paméla.

Ô tendresse extrême ! Quand serai-je donc parfaitement heureuse ! quand vous verrai-je libre et affranchi de la crainte qui vous accompagne ?

Le Comte (à Majer.)

Vous ne lui avez donc point fait part du secret important ?…

Majer (au Comte.)

Non ; apprenez-le lui vous-même.

Le Comte.

Oui, ma fille ; mon grand âge, mes malheurs passés, ma douleur présente, ont touché le Ministre de compassion ; il a franchi tous les obstacles, et m’a accordé ma grâce, sans restriction.

Paméla.

Oh, Dieu ! je ne puis suffire à tant de joie.

Bonfil.

Ô jour heureux pour moi !

Le Comte.

Remercions le Ciel de tant de bienfaits.