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COMÉDIE.

Bonfil.

Oui, ma chère Paméla, toujours plus aimable toujours plus vertueuse ! viens dans mes bras, viens rien désormais ne manquera à ton bonheur.

Paméla.

Je ne puis cependant vous dissimuler ma peine. Mon père m’occupe toujours ; plus de bonheur, plus de tranquillité pour mon cœur si je ne le revois et si ses jours ne sont en sureté.

Bonfil.

Majer, au nom du Ciel !…

Majer.

Ne vous affligez point. Le comte d’Auspingh n’est pas bien loin de vous.

Paméla.

Oh, Ciel ! où est mon père ?

Majer.

Il m’a accompagné par ordre du Secrétaire d’État, qui m’enjoignit de le tenir caché de peur que sa présence ne troublât l’importante affaire qui, grâces au Ciel, s’est si heureusement terminée. Ordonnez qu’on l’introduise.

Bonfil.

Où est mon père ?

Paméla.

Le cher auteur de mes jours ?