Majer, avez-vous voyagé ?
Je ne suis jamais sorti de ce royaume.
Scène SCÈNE IX et dernière.
J’apprends avec plaisir que, loin d’être coupable ;
Ma sœur… mais j’avais peine à croire aussi…
Vous pouvez affecter des sentimens si doux ;
Vous, dont la voix perfide accusait l’innocence !
En sa faveur encore écoutez l’indulgence :
Que sa grace…
Vous l’avez, à mes pleurs, accordée autrefois.
Je la demande encore.
Cette indigne faveur, ou ma fierté m’abuse,
Me serait un outrage à la tenir de vous.
Qui, j’ai voulu vous perdre auprès de votre époux ;
Je m’en flattais… Le sort a trahi ma vengeance !
Mais il me laisse, au moins, la flatteuse espérance
De voir tomber un coup si long-temps désiré,
Et qui n’est pas perdu, pour être différé.
Adieu. (Elle sort.)
Et le Ciel et mon cœur démentent ce présage.
Que puis-je désormais craindre de son courroux,
Puisqu’il rend à mes vœux mon père et mon époux !