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COMÉDIE.

Scène XV.

Milord BONFIL, ensuite Monsieur MAJER, et Monsieur LONGMAN.
Bonfil.

Si les larmes de Paméla étaient sincères !… Mais non ; elles sont trop suspectes.

Majer (saluant.)

Mylord…

Bonfil (lui rend son salut.)

Donnez-vous, Monsieur, la peine de vous asseoir. (Ils s’asseyent.)

Majer.

Le Secrétaire d’État m’envoie auprès de vous.

Bonfil.

J’étais en chemin pour me rendre chez lui lorsque j’ai trouvé dans la rue quelqu’un qui m’a prévenu de votre arrivée. Je suis alors revenu sur mes pas, pour avoir l’honneur de vous recevoir, et entendre les ordres du Ministre.

Majer.

Il m’envoie ici, pour vous donner une preuve de son estime et de sa sincère amitié.

Bonfil.

Y aurait-il quelque chose de nouveau relativement à l’affaire du comte d’Auspingh ?

Majer.

Je ne saurais vous dire. (À part.) Il faut feindre encore de l’ignorer.