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COMÉDIE.
Bonfil (à part.)
Un seul de ses regards me fait trembler.
Paméla.
Mais en quoi vous ai-je donc offensé ?
Bonfil (en s’agitant.)
Maudite femme !
Paméla.
Je puis vous rendre mon innocence palpable.
Bonfil (à part.)
Plût au ciel qu’elle dît la vérité !
Paméla.
Souffrez que je vous dise seulement…
Bonfil.
Sortez ; je ne veux rien entendre ; allez au diable.
Paméla (se retire toute tremblante.)
Ah ! de grâce, ne me faites point trembler.
Bonfil.
Cette femme est née pour mon malheur. (Il se jette sur un siége.)
Paméla.
Je sors ; je vous obéis.
Bonfil (s’agite, se renverse sur le dossier de son
fauteuil, et couvre sa tête de ses mains.)
Paméla (de loin.)
Est-il possible que vous ne veuillez plus me voir ?
Bonfil (de même.)
Paméla (faisant un pas en arrière.)
Et cependant si vous vouliez m’entendre !
Bonfil (toujours de même.)
Paméla (à part.)
Il paraît avoir pitié de moi. Oh Ciel ! soutiens mon courage ! que peut-il m’arriver de plus funeste ? Oui ; essayons de le fléchir. (Elle s’approche de Mylord,