L’ami du père et l’amant de la fille se touchent encore de trop près chez vous.
Je suis honnête homme.
Si vous l’êtes en effet, rendez-vous à la raison.
Eh bien ! si je ne vous accompagne point, vous ne m’empêcherez pas peut-être de vous suivre de loin.
Je pourrai vous empêcher, du moins, de séjourner à Turin.
Comment cela ?
En instruisant la cour de votre poursuite dangereuse.
Vous êtes donc mon ennemi ; et ce n’est que pour m’abuser, que vous m’avez juré une fausse amitié.
C’est vous plutôt qui cherchez à me séduire, en affectant une trompeuse indifférence.
Mes pareils ne mentent jamais.
Vos pareils devraient mieux connaître leur devoir.
Je le connais, et je vous apprendrai à faire le vôtre.
L’audace de vos discours est une preuve manifeste de vos intentions et de votre passion indigne.