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Je veux l’azur immense et l’espace sans bornes
Et la lune amicale et la dune et le vent
Et que m’assistent seuls sur le sable mouvant
Le sacré scarabée et la vipère à cornes.

Alors se détachant de son ombre, porté
Sur le vivant pavois de la dune lointaine,
Mon cadavre flairé des chacals et des hyènes
Dispersera ses os dans cette immensité,

Jusqu’au jour où, parmi le vent insaisissable
Que les aigles brûlés rompent en tournoyant,
Il ne restera plus de mon corps flamboyant
Qu’une vibration de lumière et de sable !