Page:Gojon - Le Jardin des dieux.djvu/95

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.



OCCIDENT, LOIN DE TES TOMBES…



Occident, Occident, loin de tes tombes tristes
Qu’enténèbre le deuil des buis et des cyprès,
Laisse-moi pénétrer ma terre de plus près :
Je veux la solitude et le sable des pistes.

Quand le moment viendra du suprême sommeil
Qu’on me porte aux confins du vide et du silence
Et que ma pourriture et que ma pestilence
S’exhalent librement en face du soleil.