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Non, je la cherche en vain, silencieusement
Cette ombre au bandeau d’or, plaintive et solitaire,
Cependant que j’écoute encor si, par moments,
Ne jaillit pas, rompu par les croassements,
Le cri terrifié des femmes adultères.

Et pourtant, quelle horreur, quel mouvement divin,
Cirta, prit ta muraille ainsi qu’un front sublime
Lorsqu’évoquant la coupe et le terrible vin
J’ai, tout à coup, jeté dans la nuit du ravin
Le nom de Sophonisbe au silence, à l’abîme…