Page:Gojon - Le Jardin des dieux.djvu/77

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.



FLÛTE ARABE



Vénus, limpide et claire, au bord de la vallée,
Glisse comme une larme au visage du soir.
Voici l’heure divine où tu viens m’émouvoir,
Ô ma douce Arabie, ô flûte inconsolée !

Tu trembles toute ainsi que la nuit étoilée
Sous ces arbres d’argent où je ne puis te voir
Et je ne sais quel tendre et secret désespoir
Anime ta chanson, note à note envolée…