Page:Gojon - Le Jardin des dieux.djvu/69

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.



ORIENT



Les jardins ténébreux embaument la soirée…


Un éclair brûle au fond de la nuit déchirée
Et plonge dans la mer de livides métaux
Et, tout à coup, du port, jailli comme un couteau,
Frappant l’immensité lumineuse fendue
Et faisant retentir toute cette étendue
D’un grand cri d’aventure expiré dans les fleurs,
— Ô supplices divins, merveilleuses douleurs ! —
Ricoche, rebondit, ondule, plonge, traîne
L’appel mourant, puis renaissant, d’une sirène.