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LA GRENADE FENDUE



Ô grenade qui pends dans les jardins du dey
Et livres à mes yeux ton trésor accordé,
Tu m’ouvres ton secret aux richesses obscures :
Solitude de pourpre et chambre des luxures !

J’ai vu, ce soir encore, en me haussant vers toi
S’étager la splendeur de la Ville sans toits
Enclavant au milieu d’une rouge campagne
Ses minarets, ses bains, ses casernes, ses bagnes…