Page:Gojon - Le Jardin des dieux.djvu/41

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.



LE CORSAIRE



Alger, comme je goûte encore en te voyant
D’une ardeur qui, ce soir, touche à la volupté
L’implacable couleur de ton ciel flamboyant
Sur tes bazars, de pourpre et de cuivre irrités.

Tes terrasses de chaux descendent vers la mer…
Voici les canons turcs où s’est tant accoudé
Mon rêve empreint de sel et de souffles amers,
Et je revois flamber les longs jardins du dey.