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Pour me lier à vous, ruines, plaines mornes
Où les chiens en hurlant poursuivent les troupeaux,
Implacable soleil qui traque sans repos
L’homme égaré d’ennui dans les steppes sans bornes,

Ô ma terre, il me faut cette obscure démence,
Ce désir d’infini qui ravage mes yeux
Dans cette solitude où le néant commence
Et qui mêle son vide et ma tristesse immense
À la mélancolie éternelle des dieux !