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MASSILIA



Ô vieux port embrouillé de fils comme pelote,
            Où les clairs mouchoirs de l’adieu
Devant les yeux blasés et calmes des pilotes
            Flottent si blancs dans l’air plus bleu,

Vieux port qui sens le sel, les algues et les huîtres,
            Toi qui branlant, ridé, bruni,
Chaque soir en rêvant mêles aux vieilles vitres
            Tant de cuivre et tant d’infini,