Page:Gojon - Le Jardin des dieux.djvu/267

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.



HORIZONS



I


Nous allions vers la nuit, las du morne Occident.
Je ne sais quel fardeau glissait de nos échines
À chaque bond du pouls fiévreux dont les machines
Ébranlaient le bordage et l’entrepont grondant.

De l’or brûlait aux yeux des femmes, cependant
Que la carte du ciel que le soir imagine
Évoquait le Brésil, les Antilles, la Chine
Et les terres de cuivre et les terres d’argent.