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Et je me retrouve soudain
Dans ton ombre tiède et dorée
Où l’Amour m’accueille, badin.

J’entends une flûte qui lutte
Avec des rires et je vois
Le bras nu du joueur de flûte.

Un baiser traverse parfois
L’hymne à Vénus qu’il exécute…
Vais-je reconnaître ces voix ?

Un bleu papyrus se balance
Sous le jet d’eau qui se répand,
Tinte, se tait, puis recommence,

Et, si je soulève le pan
De ce rideau lourd de silence,
J’aperçois un buste de Pan.