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C’est l’heure laborieuse
Où gloussent les poulaillers.
Je vois, dans l’ombre rieuse
La fontaine scintiller.

Le facteur passe et plaisante
Avec le maître charron…
Une bouteille luisante
Brûle sous les liserons.

Et de la caserne immense
Que le soleil s’arrogea
Un clairon qui recommence
Sonne la soupe, déjà…

Nous, sous ton ciel monotone
Où rien de grand n’est resté,
Nous allons, et je m’étonne
De ta médiocrité.