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TURQUOISE



Lorsque je te regarde, ô ma lourde turquoise,
Je vois l’immense azur incendier la mer
Et les jardins sans ombre où l’hirondelle croise
Les mouettes rôdant sur les palmiers amers.

Je foule avec ferveur ta poussière dorée,
Terre des bois sacrés et des romanichels
Qui viens comme le fruit de ta chair déchirée
De livrer à l’azur l’Apollon de Cherchell.