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Qui, sous tes herbes piquantes
Couchant les arcs de César,
Fais courir sur les acanthes
Le frisson bleu des lézards,

Et dans tes golfes promènes
Sous les eaux qu’ils font frémir
L’or des galères romaines
Et le butin des émirs,

Où je puis suivre à la trace
Les vétérans redoutés
De quel fier regard j’embrasse
Ta tranquille immensité !

Là, le chacal qui rôdaille
Dans un temple ruiné
Flaire au bord d’une médaille
Le profil de Séléné.