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Alors, dans les jardins de ce brûlant rivage
Où dans les pins obscurs miroitent les Gémeaux,
J’entends les paons inquiets jeter leur cri sauvage
Et dans l’ombre hennir l’angoisse des chevaux.

Et les amants troublés de cette nuit habile
Croient, dans l’enivrement de leur rêve emportés,
Que le Temps suspendant les Heures immobiles
À leur amour sans fin livre l’éternité.