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LE VŒU



Pêcheur de mon pays, toi qui, grave, fréquentes
Cette baie où les dieux dérobent leurs autels,
Ménage ton filet que des débris d’acanthe
Ont alourdi souvent de leur marbre éternel.

En retournant sa poche où, tout à coup, abondent
La rascasse épineuse et le mou calemar,
Peut-être verras-tu de ses mailles profondes
Surgir le dieu bachique ou le faune camard.