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LUNAIRE



Ô lune, dans les nuits où rôde ta démence,
Argent pur, lait magique, ô vivante clarté,
Fais partout ruisseler sur notre extase immense
Ton philtre génésique où tout s’est enchanté.

Ce soir, le monde brûle et devient ton empire,
Je le sens à ce trouble où l’univers s’émeut,
À ce halètement de la mer qui soupire
Et s’abandonne aux bras de ses golfes fameux.