Page:Gojon - Le Jardin des dieux.djvu/145

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.



PRIAPÉE



Voici venir les nuits de chaude priapée
Où, sur les grands jardins pleins de sève et d’ardeur,
Le ciel si fourmillant d’une énorme splendeur
Aux cyprès ténébreux mêle Cassiopée.

Terrasse, de silence et de lune trempée,
De ton balcon où flotte un empire d’odeurs
J’entends monter le cri des sauvages rôdeurs
Qui rêvent de luxure et de rouge épopée.