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II


Car de tes hibiscus chauds de pourpre s’élève
Une fureur de sang qui gagne le cerveau,
Et quand midi bouillonne au bord des fleurs, il faut,
Ô noir jardin, qu’on cède au vertige des sèves.

Le sang-dragon jaillit et coule. Un pistil crève
D’un éternel effort l’or des boutons nouveaux
Et, mes cheveux mêlant leurs boucles aux pavots,
Je vais, Adam qui cherche à son odeur son Ève.