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LE JARDIN DES GRENADES



Je vous revois, jardin où gonflent les grenades,
Mer toujours caressante, ô vous qui m’enchantiez
À l’heure, où se berçant, dans l’azur les Pléïades
Luisaient, dattes d’argent, au milieu des dattiers.

Là, je laissais brûler mes heures solitaires
Comme des fruits ardents lentement arrondis
Tandis que le Centaure et que le Sagittaire
Foulaient le sable obscur des vastes paradis.