n’avaient pas cessé. La bandoura à la main, se glissait loin des chanteurs le jeune Cosaque Levko, fils du bailli[1] du village.
Sur le Cosaque, un bonnet d’Astrakan. Le
Cosaque s’avança de la rue, faisant résonner
sous ses doigts les cordes de son instrument
et battant la mesure avec tout son corps. Voilà
qu’il s’arrête doucement devant la porte d’une
khata[2] entourée de cerisiers nains. À qui
cette khata ? À qui cette porte ? Après un
court silence, il se mit à jouer et chanta :
Le soleil est bas et le soir est proche,
Viens auprès de moi, mon petit cœur.
— Mais sans doute ma belle aux yeux clairs s’est profondément endormie, dit le Cosaque, sa chanson finie en s’approchant de la fenêtre. — Haliou ![3] Haliou ! Dors-tu ou ne veux-tu pas venir vers moi ? Tu crains peut-être que quelqu’un ne nous aperçoive, ou peut-être ne veux-tu pas exposer au froid ton