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noceur ; on s’en rendait bien compte en le voyant.

Des pantalons rouges comme le feu, un cafetan bleu, une ceinture de couleur écarlate, le sabre au côté, un brûle-gueule avec une chaînette en cuivre pendant jusqu’aux pieds, en un mot un vrai Zaporogue ! Ah ! quels gars ! comme ils s’arrêtent, s’étirent en passant la main dans cette brave moustache, font retentir le fer de leurs talons et se mettent à danser : leurs jambes tournent avec la vitesse d’une quenouille dans les mains d’une femme ! comme un tourbillon ils font résonner toutes les cordes de leurs bandouras, puis, les mains sur les hanches, ils s’élancent en prissiadka[1], et entonnent une chanson à vous transporter l’âme !… Non ! le temps est passé. On ne verra plus de Zaporogues !

Donc mon grand-père rencontra un de ces Zaporogues. D’un mot à un autre, il ne leur fallut pas longtemps pour devenir amis. On se mit à bavarder, à bavarder au point que mon

  1. Danse où l’on s’accroupit en faisant glisser les pieds l’un après l’autre avec une grande vitesse et qui exige une habileté extrême. (Note du traducteur.)