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criait-il, comme cela ! parfait ! ; et il se mettait à placer des croix.

Quant à la place ensorcelée, où l’on ne pouvait danser, il l’entoura d’une haie et nous ordonna d’y jeter toutes les ordures, herbes et saletés, qu’on ôtait du bachtane.

Et voilà comme la force impure mystifie l’homme ! Je connais très bien cette terre : plus tard, des Kosaks voisins la louèrent à mon père, près du bachtane. C’est une terre excellente, et toujours y pousse une récolte abondante, presque miraculeuse. À l’endroit ensorcelé seul, jamais rien de bon n’a poussé. On l’ensemence comme il faut ; mais ce qu’il en sort est impossible à expliquer : le melon d’eau — n’est pas un melon d’eau ; la citrouille — n’est pas une citrouille ; le concombre — n’est pas un concombre ; le diable seul sait ce que c’est.



FIN