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sonna ; ayant rejeté la terre, il vit une marmite.

― Ah ! pigeonneau, te voilà donc ! s’écria mon grand-père en glissant la pioche par-dessous.

― Ah ! pigeonneau, te voilà donc, piaula un bec d’oiseau, en frappant la marmite.

Mon grand-père s’écarta, en lâchant la pioche.

― Ah ! pigeonneau, te voilà donc ! bêla une tête de mouton, au sommet d’un arbre.

— Ah ! pigeonneau, te voilà donc, grommela un ours, en sortant son museau, de derrière un arbre.

Un frisson traversa mon grand-père.

— Il est vraiment terrible de parler ici ! grogna-t-il en lui-même.

― Vraiment terrible de parler ici ! glapit le bec d’oiseau.

― Terrible de parler ici ! bêla la tête de mouton.

― Terrible de parler ici ! grommela l’ours.

― Hein ! fit mon grand-père ; — et il s’en effraya lui-même.

— Hein ! piaula le bec.

— Hein ! bêla le mouton.

— Houm ! grommela l’ours.