dont elle est amoureuse ; le premier, je l’ai trouvé. La femme est amoureuse du diable. Oui, sérieusement. Les physiciens écrivent des bêtises, qu’elle est ceci et cela, — elle aime seulement le diable. Tenez, voyez là-bas, d’une loge de premier rang, elle braque une lorgnette. Vous vous imaginez qu’elle regarde ce gros monsieur, qui a une plaque d’ordre ? Nullement : elle regarde le diable, qui se trouve dans son dos. Voilà qu’il se cache sous le frac. Voilà que de là il l’appelle du doigt ! Et elle ira derrière lui, elle ira. Regardez tous ceux-ci, des gradés ; regardez-les. Ils intriguent et se glissent à la cour et se disent patriotes, et ceci, et cela : ce sont des arendes[1] que veulent ces patriotes, de bonnes arendes. Ils livreront leur mère, leur père, Dieu, pour de l’argent, ces ambitieux, qui vendent le Christ ! Tout cela n’est qu’ambition, et cette ambition vient de ce que, sous la langue, il y a un petit bouton, et, à l’intérieur de ce bouton, un petit ver, gros comme une tête d’épingle ; et l’auteur de tout cela est un certain barbier, qui de-
- ↑ Terres que le Tsar donne en récompense à ses employés retraités et aussi à tous ceux qui lui plaisent. Ces terres sont prises sur les biens gouvernementaux.