toujours silencieux ; il parle très rarement. La semaine dernière, il se disait tout le temps à lui-même : « L’aurai-je ou ne l’aurai-je pas ? » Il prenait un papier dans une main, fermait l’autre main vide et disait : « L’aurai-je ou ne l’aurai-je » pas ? » Il se tourna une fois vers moi et me demanda : « Qu’en penses-tu, Miedji ? l’aurai-je ou » ne l’aurai-je pas ?… Je ne pus comprendre bien ; je flairai ses bottes, et sortis. Ensuite, ma chère[1], au bout d’une semaine, le papa rentra tout radieux. Toute la matinée, vinrent à la maison des messieurs en uniforme, qui le félicitèrent de quelque chose. À table, il était plus joyeux que je ne l’avais encore jamais vu, et racontait des histoires. Et après le repas, il me prit par le cou et me dit : « Regarde donc, Miedji, ce que c’est que cela. » J’aperçus un petit ruban. Je le flairai, mais, en vérité, il n’avait aucune odeur ; enfin, je léchai doucement : c’était un peu salé »
Hem ! Cette petite chienne, il me semble, est par trop… Que ne la fouette-t-on ? Ainsi, il est ambitieux. Cela est bon à noter.
- ↑ Ce mot est en français dans le texte.