moi une cravate comme la tienne, — tu ne seras
pas digne alors de me déchausser ! Je n’ai pas de
fortune, — voilà le malheur.
J’ai été au théâtre. On jouait le Bouffon russe Filatka. J’ai beaucoup ri. Il y avait aussi un certain vaudeville, en vers amusants, sur les avocats, particulièrement sur un certain registrateur de collège[1], vers très hardiment écrits, tellement même que je m’étonnai que la censure les eût laissés passer ; et, sur les marchands, on disait, sans détour, qu’ils dupent le peuple, et que leurs fils font la noce et jouent aux nobles. Il y avait encore un couplet très drôle contre les journalistes : qu’ils aiment dire du mal de tout, et que l’auteur demande au public sa protection. Les écrivains de notre époque écrivent des pièces fort amusantes. J’aime aller au théâtre. Quand seulement un groch se promène dans la poche, — on ne peut se retenir d’y aller. Et pourtant, parmi nos collègues
- ↑ Quatorzième degré — le dernier — des rangs, en Russie.