Il se décida le lendemain, avant de porter plainte, à écrire à Mme Podtotchina, pour savoir si elle ne consentirait pas de bon gré à faire droit à sa demande.
La lettre était ainsi conçue :
« Madame Alexandra Grigorievna,
» Je ne puis concevoir de votre part un acte aussi étonnant. Soyez persuadée qu’en agissant ainsi, vous n’y gagnerez rien et ne me forcerez aucunement à épouser votre fille. L’affaire au sujet de mon nez est, croyez-le bien, complètement éclaircie, depuis longtemps, sur le rôle que vous y avez joué comme principale instigatrice, à l’exclusion de tout autre. Son détachement soudain de sa place, sa fuite, et son déguisement sous l’aspect d’un fonctionnaire, tout cela, enfin, sous son aspect spécial, n’est rien moins qu’une suite de sorcelleries, exécutées par vous ou par des gens qui se livrent pour votre compte aux nobles occupations de ce genre. De mon côté, je crois devoir vous avertir d’avance que, si le nez dont je vous parle n’est pas aujourd’hui même