chaque jour de huit à trois heures du matin pour faire affaire.
La pièce, où se tenait cette foule, était petite et l’air y était excessivement épais : mais l’assesseur de collège Kovalev ne pouvait rien sentir, ayant la figure couverte d’un mouchoir, et son nez, Dieu sait où.
— Monsieur, permettez-moi de vous prier… Je suis très pressé… dit-il enfin, avec impatience.
— Tout de suite ! tout de suite !… Deux roubles quarante-trois kopeks !… À la minute !… Un rouble soixante-quatre kopeks ! dit le vieux monsieur, quittant des yeux les notes des vieilles femmes et des concierges. Que désirez-vous ? dit-il enfin, se tournant vers Kovalev.
— Je vous prie, dit Kovalev… il s’est produit une escroquerie ou une fourberie — jusqu’à présent je ne puis savoir comment. Je vous prie seulement d’insérer que celui qui m’amènera ce drôle recevra une bonne récompense.
— Veuillez me dire votre nom de famille ?
— Non ! Pourquoi mon nom ? Il m’est impossible de le dire. J’ai beaucoup de relations : Mme Tchekhtareva, femme d’un conseiller d’État ;