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« Voyons, tourne-toi. Dieu, que tu es drôle ! Qu’est-ce que cette robe de prêtre ? Est-ce que vous êtes tous ainsi fagotés à votre académie ? »
Voilà par quelles paroles le vieux Boulba accueillait ses deux fils qui venaient de terminer leurs études au séminaire de Kiew[1], et qui rentraient en ce moment au foyer paternel.
Ses fils venaient de descendre de cheval. C’étaient deux robustes jeunes hommes, qui avaient encore le regard en dessous, comme il convient à des séminaristes récemment sortis des bancs de l’école. Leurs visages, pleins de force et de santé, commençaient à se couvrir d’un premier duvet que n’avait jamais fauché le rasoir. L’accueil de leur père les avait fort troublés ; ils restaient immobiles, les yeux fixés à terre.
- ↑ Kiew, capitale du gourt de Kiew, sur le Dniepr, et capitale de toute la Russie, jusqu’à la fin du XIIe siècle.