nière toute politique de considérer les choses. Voyons, que dit-elle du papa ?
… Très-étrange. Il se tait presque toujours, et ne parle que très-rarement. Mais, il y a de cela une semaine, à chaque instant il se disait à lui-même : — La recevrai-je, ou ne la recevrai-je pas ? — Souvent il prenait un papier dans une main, fermait l’autre à vide, et répétait en s’interrogeant : — La recevrai-je ou ne la recevrai-je pas ? — Une fois même, il m’adressa la même question : — Qu’en penses-tu, Medgi ? la recevrai-je ou ne la recevrai-je pas ? — Ne comprenant rien à ce qu’il me demandait, je flairai sa botte et m’en allai. Voilà qu’une semaine après, ma chère, le papa revient à la maison triomphant et joyeux. Toute la matinée, des messieurs en uniforme vinrent le féliciter. À table, il se montre fort gai, comme je n’ai pas souvenir de l’avoir vu....
Ah ! ah ! c’est un ambitieux ; voilà qui est bon à savoir.
« Adieu, ma chère, je cours, etc., etc. Demain, je finirai ma lettre.
« Bonjour, de nouveau ; je reviens à toi. Aujourd’hui, ma maîtresse Sophie.... »
Ah ! voyons, voyons, que dit-elle de Sophie ?.... Oh ! oh !… rien, rien, silence. Continuons.
Ma maîtresse Sophie a été tout le jour dans une agitation extrême. Elle est allée au bal, et je suis enchantée de pouvoir t’écrire en son absence. Ma Sophie est toujours très-contente d’aller au bal, quoiqu’elle se fâche toujours en s’habillant. Moi, je ne comprends pas du tout, ma chère,